Non mais c'est que j'ai un taf moi M'dame...

Echange avec la gynéco de la clinique dans laquelle nous avions commencé un suivi :

Bibi : "c'est obligatoire, les 4 jours d'arrêt de travail ?"
Doc : "obligatoire, obligatoire, non ce n'est pas obligatoire, mais de toutes les manières, vous aurez trop mal pour travailler, et puis franchement, ici au moins on propose l'arrêt, ce n'est pas le cas partout, autant faire les choses bien"
Bibi : "oui, évidemment, si vous me dites que c'est mieux comme ça, je les prends les jours, mais bon, c'est que ça ne m'arrange pas trop vis-à-vis du travail..."
Doc : "le travail, vous me faites rire, quand vous serez enceinte, ça aura bien un impact sur le travail, non ?"
Bibi : "oui bien sûr, mais si je suis enceinte, je saurais pourquoi je suis à la maison. si c'est juste pour avoir 10 heures de plus par jour pour pleurer par contre..."
Doc : "ah ben stressée comme vous êtes là"...



Je sais, comme je commente divers blog la nuit, le jour, à n'importe quelle heure, on peut en douter. Mais en vrai, oui, je taffe. Beaucoup même (enfin ça, c'est moi qui le dis, tu n'es pas obligé de me croire !).

J'ai un travail qui présente (rapport à la PMA, toujours...) plusieurs particularités intéressantes (intéressantes à mon petit niveau, il est évident que le reste du monde peut s'en contrefiche).

1. Amour et passion <3

J'aime mon travail. Fort fort fort. Mon travail, c'est ma bouée. Au travail, je n'ai plus de faiblesse. Je bosse. Je sais ce que je veux. Je suis pense être efficace. Je suis parfois déçue, souvent agacée, voire énervée (c'est moi souvent, qui traîne dans le couloir en râlant). Pas toujours satisfaite de moi, pas toujours "au top", mais je pense faire du bon boulot, et c'est essentiel pour moi.
Au travail, je pense moins (à ma vie hein, ne te méprends pas). Au travail, j'ai un rôle à jouer. J'ai le rôle de la fille qui râle souvent, mais qui est marrante quand même. Ce rôle n'étant pas du tout compatible avec le fait de chouiner, j'ai plutôt la pêche au travail, et à force de jour la fille qui va très bien, je finis par avoir le sentiment d'aller bien. Pompon sur le gâteau, j'apprécie pas mal de collègues, et je ne me souviens pas d'une journée où l'on n'ait pas ri.

2. Manger - bouger comme ils disent

J'ai un travail dit "de bureau". Sauf que j'ai aussi beaucoup de petits déplacements. Je ne vais jamais bien loin (courageuse, mais pas téméraire la fille), mais je bouge régulièrement, généralement plusieurs fois par semaine. Tous ces déplacements se font sur la journée, mais disons que je peux passer pas mal de temps en voiture/transports, qu'en gros, je n'ai pas tellement la main sur mon planning (je pense que tu commences à voir où je veux en venir...).

3. Je suis précaire

Comme on dit. Je ne suis ni fonctionnaire, ni en CDI dans une grosse boîte (ni même dans une petite boîte, enfin bref, en plus je sais que même le CDI malheureusement, il peut se finir). Je fais partie de ces personnes pour lesquelles, de temps en temps, des gens se réunissent pour se dire "alors, stop ou encore pour Milie ?". Ok, paf, classé.

Voilà, maintenant, tu sais définitivement où je veux en venir.
Nous sommes programmés pour faire des bébés pour une FIV ICSI en mai/juin, paraît-il. Et j'ai peur (pour 1000 raisons) mais notamment pour mon travail. La FIV va être difficile. Le résultat peut être très dur à encaisser, je crois que je n'imagine même pas. Il ne faut pas qu'en plus, on me pique ma bouée...