vendredi 21 février 2014

Le pourquoi du comment on en est arrivés là (2)

Résumé de l'épisode précédent :

Je crois que je suis stérile (j'aime me chercher des problèmes dans la vie), mon Namoureux me console. Je passe une écho (qui montre que dalle, si ce n'est que j'ai du mal à tenir 2 litres dans ma vessie). Et je pleure encore et encore d'infliger ça à Namoureux.

Et là, entre la poire et le dessert, Namoureux qui me dit "mais le problème, c'est peut-être moi". J'ai bugué, j'ai nié. Evidemment, c'est Bibi la cause, d'autant plus qu'elle est déjà infertile de sa dernière histoire. Alors tu vois bien que...

Ben non. Namoureux m'explique, après des mois à m'avoir "regardée" pleurer et culpabiliser, qu'il a subi une opération, petit. Pas une appendicite, si telle est ta question. Une opération des boîtes à zozos (c'est joli dis comme ça, hein ?). En vrai, ça s'appelle "ectopie bilatérale". mais t'avoueras que ça ne parle à personne, et que ça ne rime avec rien, donc va en faire un poème...
Et qu'il a entendu dire, en classe de bio (j'ai toujours dit que c'était cool les cours de bio) que peut-être ça pouvait avoir un impact sur la fertilité.

Alors là... comment t'expliquer ce qui se passe dans ma tête...

D'abord, je nie :


Et puis de toutes les manières, depuis le temps que je me répète que LE PROBLEME C'EST MOI, je ne peux même pas imaginer autre chose.

Puis je flippe (un problème, c'est dur, deux problèmes, c'est trop dur).

Puis je pète un câble (intérieur). C'est quand même pas sérieux de me dire ça après m'avoir laissée pleurer des mois et des mois durant !!! B*rdel de maaaarde !

Le calme revenu (tu parles), j'ai besoin de savoir. J'aime bien tout savoir moi... Alors je me renseigne (j'ai encore pourri G**gle avec mes questions existentielles...). Et là, le choc. Car clairement, cette opération qu'il a subi, c'est pas top pour la fertilité. Clairement. Genre 70% de risques d'avoir des problèmes (les stats, ça me rassure. enfin là, ça fait flipper). Des problèmes du genre problématiques... La maaaarde quoi. La meeeerde là même, j'ai envie de dire.

Et c'est donc moi qui annonce à Namoureux que ce serait bon qu'il parle de ça à son docteur. Et qui le met dans un état pas possible (c'est à dire qu'à la base, il faut savoir que Namoureux n'est pas du tout, mais alors pas du tout en capacité de communiquer sur quoi que ce soit qui se passe en dessous de la ceinture. Je te rassure, la PMA l'a décoincé).

Echappant de justesse (mais alors vraiment de justesse) au malaise vagal, Namoureux prend RDV chez sa généraliste, que nous appellerons, pour plus de simplicité, la C*nnasse (je suis un peu calmée, même si on ne dirait pas, mais j'ai encore un peu la haine quand même, bon ok, on va l'appeler la généraliste, je me calme). Namoureux va donc voir sa généraliste, et autant te dire qu'il n'y va pas de gaieté de cœur. Mais t'avoueras qu'en PMA, c'est quelque chose de quotidien, que de se forcer à tout un tas de trucs.

Et là (je n'y étais pas hein, mais j'ai épongé les dégâts), la généraliste Bisounours lui annonce que nooooonnnn, pas du tout, ya aucun souci, puisqu'il a été opéré ce n'est pas grave, ouh là là pas d'inquiétude, rien du tout, pffff, penses-tu, des problèmes, meuh non. Et pour le lui prouver, on lui prescrit quand même un petit spermo, mais franchement, faut pas s'en faire, à nous la carte famille nombreuse !!!!

Youpie ? Ben non. On me la fait pas à moi. Tu penses. Pessimiste comme pas deux Bien renseignée et pas naïve pour deux sous, je le sais moi, que c'est pas si rose bonbon. L'avenir me montrera d'ailleurs que j'ai raison putain comme ça fait chier parfois d'avoir raison. Aujourd'hui encore je lui en veux, à cette doctoresse, qui a certainement voulu bien faire, mais qui m'a de ce fait laissé le cruel rôle de la méchante...

S'ensuivent quelques semaines grandioses. Namoureux qui plane (et ne juge pas pressé de faire le spermo). Moi qui tente de le préparer un peu au fait que, malheureusement, on ne peut pas être aussi optimistes que cela... Et Namoureux qui "cède", et se résigne à cet examen qui maintenant lui semble être une simple formalité.

Alors comment t'expliquer le stress du premier spermo... Moi-même je ne me rends pas compte, certainement. Mais l'angoisse est là, de part et d'autre. L'angoisse, mais encore ce petit espoir que, peut-être, tout ira bien.

Tu te doutes que si j'en suis là, c'est qu'a priori, cet espoir là a été mort et enterré...

Pour ménager encore un peu mon suspense, je te propose de lire la suite dans "Le pourquoi du comment on en est arrivés là (3)". Du fun en perspective, puis rassure-toi, ce sera la fin du flash back :-)

1 commentaire:

  1. Quel suspense en effet !! J'attends la suite avec impatience, même si bon, on se doute bien que ça ne va pas être hyper positif...
    Ca fait du bien des fois de revenir sur son histoire, moi aussi ça m'arrive souvent de tout retourner, et par exemple de regretter de ne pas avoir insisté quand mon homme voulait qu'on continue les essais "naturels" 6 mois de plus plutôt que de commencer la stimulation.

    Et puis vas-y tu as raison de t'énerver, ça fait du bien !!! (j'en sais quelque chose ;)
    Bisous

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