Le premier spermogramme a été une réelle épreuve. Le premier spermogramme, c'est la peur (de l'examen en tant que tel, pour Monsieur), la peur du résultat. Le premier spermogramme, c'est l'espoir. L'espoir d'un joli résultat, d'un truc qui rentre dans les cases du labo, qui te dit que tout va bien.
Le premier spermogramme, c'est l'aventure. Trouver un labo est déjà en soi une aventure. Namoureux a péniblement fait le tour des labos du coin (par téléphone hein) pour savoir qui accepterait de regarder ses bestioles (si tant est qu'il en ait, j'étais déjà au parfum pour l'azoospermie moi). Le premier spermo, c'est la crainte du labo. Namoureux voulait le faire à domicile.
Une matinée mémorable. Chronométrée. On t'a dit qu'il fallait garder les bestioles au chaud après le recueil ? A température du corps. Je ne voudrais pas donner d'idées salaces à qui que ce soit, mais le bon plan, c'est de se coincer la fiole entre les seins. Fais péter le push-up !!!
Bref, après une partie de mari* kart dans la ville pour tenter d'arriver avant la dead-line des 30 minutes, Namoureux me jette devant le labo. Tu sais, le labo, avec sa file d'attente de petits vieux ? Voilà, exactement. Et la ligne de confidentialité, c'est pas trop lol la ligne de confidentialité dans un labo ? T'y crois toi qu'on a encore de la pudeur ou de la confidentialité ?
Je patiente, bravement, derrière la cohorte du 3ème âge. Il faut rappeler que le vieux (malheureusement) ne verra peut-être personne d'autre de la journée que la secrétaire du labo. Il a donc plein de trucs à lui raconter. Mais sérieux, j'ai une fiole dans le soutif moi !!
Le timer approche du zéro, je flippe, je bouille (c'est français ça, je bouille ?) (et rappelle toi, je dois garder le truc au chaud, mais pas trop, pas bon de bouillir...).
Prenant
Néanmoins, certainement flippée de me voir armée de la sorte en plein milieu de l'accueil, elle ordonne à la clique de zombies (je kiffe les vieux en vrai hein, mais là c'était juste pas le jour) de reculer, expliquant que c'est pour une urgence.
Et me voilà donc à parler
Le truc étiqueté, ayant été insultée
Des résultats promis pour dans 3 jours, le bonheur, j'avais peur que l'on doive attendre plus. Et on a attendu plus. Une dizaine de jours je crois. Qui a dit que les labos devaient tenir les délais annoncés ??? Les trois fois où Namoureux s'est rendu au labo dans l'espoir de chopper les résultats, sans pouvoir les obtenir, j'ai pleuré. De stress, de rage.
Le soir où il a vraiment eu les résultats, je n'ai pas pleuré. Plus de stress. Juste un résultat merdique. OATS extrême. Un mot, un diagnostic. Un drame pour nous.
Je n'ai pas pleuré, parce qu'en PMA, tu es deux (en général, mais total respect pour celles qui affrontent cela seules, cela aurait tout à fait pu être mon cas). Quand tu es deux, tu te dois d'essayer de flancher à tour de rôle. Sinon, qui ramasse l'autre ?
Le soir des résultats, je n'ai pas pleuré. Je savais, contrairement à Namoureux, ce que signifiait ce terme. Je savais qu'elles en étaient les conséquences prévisibles (je te rappelle que je pose toutes mes questions à G**gle, qui doit avoir un palmarès dédié exclusivement à mes requêtes marrantes).
Je n'ai pas flanché, parce que j'ai vu Namoureux effondré, et qu'il fallait affronter, supporter, encourager, dédramatiser.
Je n'ai rien dit, car j'étais en colère. Après des mois à culpabiliser sur mon infertilité supposée, c'est Namoureux qui portait le chapeau. Et que toute fâchée que j'étais de son silence à mon égard les mois précédents, j'étais effondrée qu'il paye le prix fort.
Souvent, la vie est injuste.
Difficile les ouvertures des diagnostics. Et comme tu dis en PMA, dans le meilleur des cas, on est deux, si l'un s'effondre, l'autre le retient. Merci à toi pour ton homme. Bisous
RépondreSupprimerLorsqu'on a fait le 1er spermo, je suis parti au boulot et mister a tout géré seul de A à Z. Même pas mon soutien pour cracher les bébêtes dans la fiole. Par contre il l'a amené tranquillou au labo de la clinique PMA, y avait pas eu de précisions sur la température...
RépondreSupprimerBon ensuite je ne peux comparer mon parcours au tien, le spermo chez nous était bon. Je n'ose même pas imaginer comment j'aurais pu soutenir mon mari face à ça. Je crois qu'il se ferait enfermé dans sa coquille donc qqpart ça me va bien que le pbm soit chez moi.
Bisous
Pas facile d'apprendre tout ça. C'est vrai ce que tu dis, quand y en a un qui flanche, l'autre doit rester fort, heureusement qu'on est deux.
RépondreSupprimerBises
C'est sur, heureusement qu'on est deux pour affronter toutes ces épreuves.
RépondreSupprimerPlein de courage à tous les deux.
Des bises....
Pas facile en effet de recevoir des résultats. Pas facile de savoir comment soutenir l'autre. Courage!
RépondreSupprimerEn effet ce sont des épreuves difficiles qui nous en apprennent beaucoup sur soi, l'autre et son couple... Je me reconnais pas mal dans ce que tu dis.
RépondreSupprimerl'annonce du diagnostic avec le resultat des examens c'est un evenement horrible et traumatisant...
RépondreSupprimerquand mon homme a ouvert le resultat de son spermo il a été chamboulé...
bises