vendredi 31 janvier 2014

Déconfiture

Mon cher Partenaire Santé m'a répondu. Malheureusement, j'ai presque envie de dire.
Le reste à ma charge sera supérieur à 160 euros. Juste pour l'opération, je ne préfère même pas savoir s'il faut payer à part la chambre dans laquelle je vais rester une heure, et/ou l'anesthésiste (auquel j'ai déjà laissé 60 euros).

Ça va faire cher le polype d'1cm...

Un reste à charge supérieur au taux de remboursement prévu par la sécu. Un dépassement d'honoraires plusieurs fois supérieur au montant sécu.

Oui c'est le privé. L'hôpital public ne m'a pas rappelée. Malgré sa promesse.

J'ai les boules. En premier lieu car honnêtement je n'en peux plus de mettre chaque mois 10 à 20% de mon salaire dans la PMA (et encore, je suis "objective", je n'inclus pas mes depenses-consolations).

Mais plus que ça encore, j'ai les boules parce que d'aller "dans le privé" ce n'est pas moi. J'ai toujours défendu l'hopital public, le service public. C'est peut-être bête mais c'est vraiment quelque chose d'important pour moi...

J'en profite pour passer un message "perso" :
Toi qui bosse en hôpital, toi qui enseigne en école publique, toi qui travaille pour le service public de l'emploi, et tous les autres, merci.

Ps : si ton boulot c'est "juste" de "faire du pognon", c'est pas grave, t'es certainement très sympa aussi ;-)
Pps : mon "amour" du service public ne signifie pas que je denigre le privé, loin de là... Puis bon il va m'enlever mon polype le privé, même si c'est au prix fort...

4 commentaires:

  1. Effectivement, y'a de quoi l'avoir mauvaise :/
    J'espère au moins que l'opération se passera bien et que, vu le prix, tu aurs au moins un encas de winner !

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  2. C'est sur que la PMA ne rend pas riche mais elle est censée nous aider a avoir un enfant qui lui aura
    une valeur inestimable.

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  3. J'ai eu envie d'intervenir sur ce billet, Milie, car je me sens concernée. Moi aussi, je défends l'hôpital public. Je suis une fille de l'hôpital public...j'y travaille, c'est un peu ma famille, un peu ma deuxième maison...et ce n'est pas un hasard. Mes patients et parents de mes patients viennent de tous horizons, de tous milieux sociaux, j'aime cette diversité et cette égalité dans l'accès aux soins...avec parfois, bien-sûr, au milieu de ça, aussi de l'assistanat, des abus de système.
    En tant que fille de l'hôpital public, j'ai naturellement commencé mon parcours PMA à l'hôpital public...mais bien vite, je me suis trouvée confrontée à ses limites : des circuits saturés, des prises en charge anonymes, des services injoignables, des délais d'attente insupportables...tout ce qui rend ce parcours encore plus ingérable. J'aurais eu 25 ans, du temps devant moi, j'aurais peut-être eu plus de confiance et plus de patience pour faire avec ça...mais j'ai 35 ans, plus de temps, donc j'ai du me tourner vers le privé, où je me sens enfin bien prise en charge. Evidemment, mon compte en banque en souffre beaucoup (!), mais je considère ne pas avoir eu vraiment le choix...
    Ce qui ne m'empêche pas de continuer à bosser dans le public, à revendiquer l'accès aux soins pours tous, et à dénoncer les abus, dans un sens comme dans l'autre...
    Bon courage pour cette histoire de polype...

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