samedi 25 janvier 2014

psy-con-logie

Aujourd'hui, grâce à moi, tu vas pouvoir te cultiver. Ne me remercie pas, si tu as le cœur de lire l'article jusqu'au bout, l'envie te sera passée en chemin.

Je suis donc allée, il y a quelques temps maintenant (il fallait que je digère avant de pouvoir proposer un retour) et avec Irouwen, à une "conférence" sur l'infertilité et l'idée de guérison psychique, toussa toussa, je n'ai pas bien compris le titre, et on s'en fout, vu ce qui a suivi.

En préambule, je tiens à signaler que je suis totalement "psy-open". Yes. Et que d'ailleurs, j'ai appelé hier pour prendre un RDV psy (que je n'ai pas encore obtenu, mais nous y reviendrons). Je suis par contre un peu "psychanalyse-vigilante", c'est-à-dire que j'ai davantage confiance en les psychiatres et les psychologues (qui ont fait des études, hé oui, je fais mon élitiste) qu'en les psychanalystes sans autre formation.

Ce fait ayant été admis (je kiffe les psys, voilà), on peut passer au fond du propos.

Alors attention attention, il ne s'agit pas là du compte-rendu de la "conférence" mais d'un petit best-of, pour vous, des bêtises que j'ai pu y entendre. A mon grand désarroi d'ailleurs, je dois dire que j'ai été prise au dépourvu, ils avaient l'air bien ces gens à première vue, il y a même eu quelques bricoles intéressantes de dites, mais ça a bien vite dérapé...

Aller, accroche-toi, je rentre dans le vif du sujet (attention, mes propos sont caricaturaux, les choses n'ont évidemment pas été dites tel quel, mais je vous assure que le trait est à peine forcé).

Et merci de bien noter que je ne cautionne en rien les propos ci-dessous.

Première idée soooo cliché : comme on pense tout contrôler, on procrastine à procréer. Alors moi je dis : à 26 ans j'ai commencé à emm*rder mon docteur parce que je ne pouvais pas pondre, ça me paraît pas être si vieux, et je dis aussi aussi, quand bien même la vie fait qu'on ne s'y prend "que sur le tard", qu'on nous lâche !! C'est parfois censé de s'y prendre sur le tard quand la vie ne t'a pas donné de vraies possibilités avant !
C'était du bateau, c'était le cliché trop facile, mais c'est parce que je suis gentille que je commence par le "light". Ça te prépare l'estomac.

L'infertilité est, dans la moitié des cas, due à la conjugaison de petites anomalies des deux partenaires qui, séparément, ne seraient pas infertiles. Inconsciemment, on recherche un partenaire avec certains troubles qui font que l'on s'évitera d'avoir des enfants. Alors je dois dire que là, c'est une de mes favorites. Parce que admettons. Admettons que, forte de mon utérus à polype (désolée, j'illustre avec mon cas), pas totalement infertile en soi, mon inconscient ait décidé de se mettre en recherche d'un mec à problèmes (soyons fous, j'ai tapé direct dans l'OATS +++) pour pouvoir mettre en oeuvre mon plan diabolique qui consiste à tout faire pour ne pas avoir d'enfant en faisant croire à tout le monde (en premier lieu moi-même) que j'en veux un. Ok, j'admets (puisque je te dis que je suis "psy-open" !!).
Mais alors, si mon inconscient est capable, juste en reniflant un mec, de sentir le problème, et puisque son inconscient à lui aussi (ya pas de raison) voit bien que, youpie, c'est pas net chez moi non plus, moi je dis, pourquoi, mais alors pourquoi on doit subir des hystéro-scopie/salpinpographies et toussa ?? Pourquoi ? Ne peut-on pas continuer de juste se renifler ???

Il a été question par ailleurs des infertiles souffrant ou ayant souffert de troubles du comportement alimentaire. Je me suis de suite sentie concernée (hé oui, j'ai vraiment un passé trouble). Alors pour tout te dire, si on me range dans cette case là, je suis je suis je suis... Hé ben chiante. Je suis une potentielle patiente sans intérêt, dont la pauvreté de l'association verbale est pitoyable, qui tourne en rond, et avec laquelle le psy va s'ennuyer. Je suis par ailleurs terriblement friande de PMA (ça m'occupe). Du fait de la pauvreté de mon association verbale, je suis "thérapie résistante". Et chiante donc, mais enfin, le psy devra m'aider à renoncer et à accueillir mon destin.

Il a été dit aussi qu'il n'était pas rare, après une PMA, de constater des demandes d'IVG. Je ne vais même pas commenter ce point. Je peux imaginer que cela arrive, car parfois certaines choses nous dépassent, et ce que je ne peux pas imaginer c'est la douleur qui doit accompagner ce type de demande. Mais de là à "banaliser" cette situation, je ne suis pas certaine...

Il m'a été demandé (j'aurais mieux fait de me taire) si Amandine (le premier "bébé-FIV", remember) avait eu son bébé par la PMA. Alors quoi, m*rde, qu'on m'explique comment l'infertilité pourrait être héréditaire !! Comment !! Réfléchissez par pitié !

Je ne t'ai pas parlé (mais je garde le meilleur pour la fin) du fait que dans l'absolu, il vaut de toutes les manières mieux que la grossesse tant désirée n'arrive pas, du moins tant qu'on n'a pas fait un travail sur nous (un travail de psychanalyse évidemment, le rapport à ta mère, et à la sexualité), on fera de mauvaises mères, et c'est le bébé qui payerait.

Amie du don enfin, accroche-toi. Sache que si un jour tu passes par l'IAD, il faut s'attendre à ce que ton homme, conscient du fait que le bébé n'est donc pas génétiquement le sien, se tire, et que du coup, tu fasses payer son départ à l'enfant. Hé oui. Alors j'ai répété ça à mon Namoureux, autant te dire qu'il a mis un peu de temps à décolérer.

Comme je suis mignonne, je te résume un peu la situation, en illustrant encore une fois par mon cas personnel (qui ferait certainement la richesse d'un psy) :

"Ayant souffert de troubles du comportement alimentaire, j'enchaîne en toute logique vers la PMA. Ne désirant inconsciemment pas d'enfant, j'ai mis un point d'honneur à chercher (grâce à mon odorat, formé à le reconnaissance des spermatogenèses compliquées) un compagnon OATS. Cette association malheureuse me permet ainsi de pouvoir accéder à la PMA, dont je suis tellement friande !! J'hésite à me faire suivre, car je sais que la pauvreté de mon associativité verbale risquerait d'ennuyer profondément le thérapeute chez qui je pourrais me rendre. Avec mon Namoureux, on a déjà beaucoup parlé du don. Mais je sais que si on passe par l'IAD, il finira par nous quitter, moi et l'enfant qui ne sera pas le sien, ce qui me permettra de faire payer tout ça au petit."


Moi je dis, il va pas se marrer le psy qui va récupérer mon cas...

8 commentaires:

  1. Han... Bon déjà moi l'infertilité psychologique hein j'y crois pas 2 min. Et les psy j'ai aucune confiance en eux depuis que j'ai été suivie des années durant par un psy qui ne m'a aucunement aidé puisque mon problème était réel et bien physique (rien à voir avec la PMA ni avec des troubles alimentaires). Mais la psy c'est un super fourre tout méga pratique pour la médecine : zou tout ce que je comprends pas, hop là tiens un psy ça va le soigner hein !!
    Et je crois pas que j'aurais pu aller à cette conférence et surtout pas rester jusqu'au bout donc quand même chapeau à toi de l'avoir fait !

    RépondreSupprimer
  2. Gna ?! Mais c'était quoi cette conférence pas du tout BAMP ?!
    :-/

    RépondreSupprimer
  3. Ouch la psychologie de comptoir...
    Le coup qu'il vaut mieux que la grossesse n'arrive pas car sinon on serait de mauvaises mères... Mais ouiiiiii la nature est tellement bien faite qu'aucune mère au monde ne fait jamais de mal à ses enfants, vu qu'elles sont toutes infertiles pour les protéger ! Ah ? Ah bin non en fait...
    T'es trop forte d'être restée jusqu'au bout :)

    RépondreSupprimer
  4. en vrai non : suis partie un peu avant la fin :-P

    RépondreSupprimer
  5. Je suis sidérée. :( Pffff... Je suis méfiante envers la psychanalyse, j'avoue, ça ne me motive pas à faire des efforts...

    RépondreSupprimer
  6. pfouuuu!! c'est dure tous ces clichés! Et surtout d'en faire des generalités...

    bises

    RépondreSupprimer
  7. Aaaaaaahhhhh, heureusement qu'ils sont là, pour nous faire comprendre tout ça! Allez, sur ce, je me réveille, je vais quitter mon mari et comme je n'ai pas envie d'enfants, je vais sauter sur le premier venu et ça marchera et on fera une super famille heureuse !

    RépondreSupprimer
  8. Magnifique titre à ton article!!
    Quels C@NS!! Ils se sont entendus??? Une d'entre vous a osé parler avec eux? Et l'humain, il se trouve où dans ces jugements débiles?? pfffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffff...................... Quand on est psychanalyste comme ça et qu'on se révèle être infertile, on fait quoi? re-pffffffffffff

    Bisous

    RépondreSupprimer